100 ans du comice :
« On veut marquer le coup »
« On veut marquer le coup »
Le 13 septembre 1925, se déroulait le premier comice agricole d'Auvers-le-Hamon. Nous avons échangé sur ce centenaire très attendu (le 5 juillet) avec Michel David, son président depuis 31 ans!



Si on remontait le temps, comment s'était déroulée cette journée du 13 septembre 1925 ?
Je n'y étais pas car je n'ai que 76 ans ! Mais j'ai lu des archives. Déjà, l'idée d'un concours agricole est venue d'un syndicat d'éleveurs de chevaux et de bovins. Ils voulaient faire la promotion de la race Maine-Anjou, reconnue en 1908. Mais les récompenses étaient décernées pour de multiples personnes comme les serviteurs ruraux ou commis de ferme. Il y avait aussi des prix pour le meilleur beurre. Les jurés passaient même dans les fermes pour noter les implantations de choux ou de betteraves et les façades les mieux fleuries. La "Reine de l'Agriculture" de la commune était même élue ce jour-là.
Qui était Henri Rezé, le président fondateur ?
Un agriculteur d'Auvers pardi ! Il était éleveur de Maine-Anjou, plus tard appelée Rouge des prés. Ensuite, il y a eu Louis Rezé, son neveu, puis Urbain Boisbouvier et Auguste Rezé, mon père, de 1962 à 1994. Une histoire du comice sera racontée à travers une exposition de Jean-Claude Giteau.
Vous étiez aussi éleveur de Rouges ?
Je le suis toujours... Ma fille et ma femme ont pris le relais mais je donne encore des coups de main.
1998 est une date importante. Pourquoi ?
Parce que pour la première fois, deux femmes (Jocelyne Montembault et Renée Letessier) sont entrées au Conseil d'administration et y ont apporté des idées nouvelles.
A quoi doit-on la longévité du comice ?
Il y a toujours eu des éleveurs sélectionneurs inscrits aux différents concours, notamment au Salon de l'Agriculture. Cette année encore, deux éleveurs d'Auvers étaient présents en Bleu-Blanc-Belge et Bleu du Maine en moutons. La commune compte une trentaine d'exploitations et une douzaine de races de vache. Au comice, une centaine de bovins seront d'ailleurs présents. Il y aura des chevaux, ânes, cochons, volailles, chèvres... Et les prix seront remis le 13 septembre, le jour des cent ans.
Quelles sont les festivités ?
Déjà un boeuf de race blonde d'Aquitaine à la broche, préparé dès quatre heures du matin pour être prêt à treize heures. C'est un animal de 450 kg de carcasse. Pour les enfants, il y aura une ferme miniature, un concours de dessins organisé par les deux écoles du village, des démonstrations de voitures télécommandées... Ils pourraient aussi faire du petit train derrière un tracteur. Sinon, un vide-grenier prendra place dans la cour de l'école.
D'autres métiers seront représentés ?
Plein... Pédicure pour bovins, maréchal-ferrant, gendarmes, pompiers.
Combien de personnes espérez-vous ?
700 pour le repas, soit plus du double par rapport à d'habitude. Sinon, on attend 2 000 personnes dans la journée. Cela fait un an que nous préparons l'événement. On veut marquer le coup. Et on sent que partenaires et bénévoles sont au diapason !