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AG Les Porcs de la Sarthe
Au défi de la rentabilité

LPS s’est réuni lundi dernier pour son assemblée générale. En pleine crise inflationniste, la filière subit et cherche des portes de secours.

 

La morosité était palpable le 3 février à la Chambre d’Agriculture. Il faut dire que les temps sont âpres et soulèvent des interrogations chez les producteurs, plutôt résignés face à la hausse des coûts de production (céréales puis énergie) et la chute de la consommation de viande, surtout celle émanant des filières de qualité. L’an passé, les ventes de Porc fermier Cénomans ont baissé de 1,6% et les ventes carcasses de 5 %. “Les produits qui se différencient comme Le Label Rouge sont ceux qui se vendent le moins bien, a déploré Pascal Goupil, directeur de production à Charal. Et on est de plus en plus en compétition avec les viandes étrangères, pas dans les GMS mais dans la restauration. Si l’inflation ne baisse pas en juillet comme le prédit Michel-Edouard Leclerc, ce sera compliqué de s’en sortir.” Des distributeurs clairement pointés du doigt par une éleveuse: “Il va falloir qu’ils changent leur façon de faire car plus les produits sont chers, plus ils margent et plus les produits arrivent chers dans le panier des consommateurs. C’est une ineptie.” 

 

Ne pas dépasser le consentement à payer du consommateur…”, Jérôme Jouanneau  


 “On mettra tout en oeuvre pour défendre nos produits, a entonné Jean-Claude Guilmet, président de LPS. Et cela passe par se rapprocher de nos clients.” En se reconnectant sans nul doute à un moment donné à leur portefeuille avec une baisse des prix de vente. Mais avec tous les risques que cela comporte car les coûts de production, eux, ne sont pas près de flancher. “A l’été 2022, l’aliment du porc fermier a dépassé les 400€/tonne, un niveau jamais vécu par la filière”, a rappelé Jérôme Jouanneau, membre du bureau de LPS et éleveur à Valennes. Dans le contexte actuel, Jean-Claude Guilmet a souligné le soutien de Charal lequel “a révisé la grille de prix à chaque fois que nécessaire” en 2022. Cette grille tient compte désormais du coût de production, à hauteur de 15 %. “Nos clients artisans et nos partenaires grossistes ont également accepté les hausses de prix afin de mieux rémunérer les producteurs.”  Selon INAPORC, le porc demeure néanmoins la viande la plus accessible avec une inflation de 5,1% en 2022 contre une moyenne de 7,3 % pour les autres viandes. “Si le prix actuel payé au producteur ne lui permet pas tout à fait d’atteindre l’équilibre, nul doute que l’aval de la filière fait face à un défi de taille: maintenir sa rentabilité sans dépasser le consentement à payer du consommateur…”, a synthétisé avec justesse Jérôme Jouanneau. 

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