Lait
Contrôle des prix et de l'origine : la FDSEA et JA 72 dans les GMS
Lundi 16 juin, les syndicats FDSEA 72 et Jeunes Agriculteurs de la Sarthe (JA 72) ont mené une opération de contrôle dans plusieurs grandes surfaces du département. Objectif : vérifier le respect de l'accord sur le prix du lait à 1 euro le litre et s'assurer de l'origine française des produits laitiers en rayon.





Dans un contexte de tension persistante sur les revenus agricoles, les syndicats sarthois restent mobilisés. Lundi 16 juin, FDSEA 72 et Jeunes Agriculteurs de la Sarthe (JA 72) ont donc mené une opération de contrôle dans plusieurs grandes surfaces du département.
Contrôler et communiquer
"C'est une action de vigilance et de communication. On veut des garanties concrètes sur l'application des engagements pris, notamment sur le prix du lait payé au producteur", souligne Patrice Riauté, président de la section laitière de la FDSEA 72. Au-delà de la vigilance sur l'origine et le prix des produits laitiers, cette journée visait aussi à sensibiliser les consommateurs à l'importance de consommer français et à mieux faire reconnaître la juste valeur des produits alimentaires aujourd'hui. Accompagnés des jeunes agriculteurs, les responsables syndicaux ont ainsi parcouru les rayons des enseignes Lidl de Béner, Leclerc d'Allonnes et Super U de Changé afin de passer au crible les étiquetages et les prix affichés.
Des engagements à respecter
Parmi les points surveillés : la présence de lait vendu à 1€, comme convenu lors des négociations nationales, mais aussi la traçabilité des produits transformés, du beurre aux yaourts. "Ce qu'on veut, c'est que le consommateur sache ce qu'il achète, et surtout que les engagements sur l'origine France soient respectés", insiste Gabriel Tessier, responsable de la section lait chez JA 72. "Derrière chaque litre de lait français, il y a un éleveur qui doit pouvoir vivre de son métier."
Quelques surprises constatées en rayons...
Première étape des contrôles en GMS : le magasin Lidl de Bener, où aucun responsable n'était présent pour échanger avec les agriculteurs. Toutefois, les équipes ont sorti des rayons les produits laitiers non français, ainsi que le lait vendu à un prix ne permettant pas de rémunérer correctement les producteurs.
Chez Leclerc, le constat est plus nuancé. Aucun produit laitier à moins de 1 € n'a été observé en rayon, ce qui est conforme aux engagements. En revanche, au drive, une bouteille de lait Éco+ était toujours proposée à un prix inférieur au seuil syndical. La direction, informée de cet écart, s'est engagée à procéder à une mise à jour rapide pour aligner les tarifs entre le magasin et le drive.
Enfin, au Super U de Changé, les représentants syndicaux ont trouvé un rayon peu valorisé, avec notamment un pack de briques de lait périmées. Malgré cela, le contact avec le responsable du magasin a été constructif. Ce dernier a réagi rapidement en demandant la remontée en prix de deux références concernées, qui étaient affichées sous la barre d'1 euro.
Une nouvelle action prévue
FDSEA et JA 72 préviennent : afin de maintenir la pression et de vérifier que les grandes surfaces jouent le jeu, une nouvelle action de relevés de prix et contrôles d'origine est prévue lundi prochain dans d'autres GMS sarthoises.