"Découvrir l'agri-
culture en jouant"
culture en jouant"
Le concept : un jeu familial dans un champ de maïs transformé en labyrinthe dans lequel les visiteurs doivent résoudre des énigmes. Pop Corn Labyrinthe a choisi la ferme et la fromagerie de brebis de Valentin Delaroue aux portes du Mans, à Trangé (près du rond-point de l'autoroute), comme son nouveau terrain de jeu dans la Sarthe pendant tout l'été.



Pouvez-vous vous présenter ?
Je me suis installé il y a quatre ans à Vallon sur Gée avec un élevage de brebis laitières (du Tarn). Mais ma femme Eloïse souhaitant à son tour s'installer en vaches laitières, après avoir été co-gérante d'une chocolaterie au Mans pendant douze ans, l'exploitation n'avait plus assez de place et l'opportunité nous a été offerte d'acheter la ferme de la Pannetière à Trangé. Nous y sommes installés depuis le 1er janvier avec 40 VL, bientôt 90 brebis, un poulailler de Loué et cent hectares.
Vous tenez aussi une boutique avec des produits locaux, dont vos fromages de chèvre, et vous êtes une des 37 franchises nationales de Pop Corn Labyrinthe. Pourquoi cette activité en plus ?
Maxime Delie, un des gérants de Pop Corn Labyrinthe, avait ciblé la Sarthe comme nouvelle franchise, et en sortant de l'autoroute, il a pris la première ferme venue, et c'était la mienne ! C'était en avril. Dans un premier temps, j'étais un peu réticent. La parcelle de maïs était déjà semée. Puis, je me suis dit que c'était justement l'opportunité de mettre en avant notre boutique de vente à la ferme qui est ouverte depuis le 5 juillet. Et pour les visiteurs, c'est l'occasion de découvrir le monde agricole en jouant. Pour accéder au labyrinthe, il faut marcher 300 mètres aux côtés des brebis et des vaches. Il y aussi la possibilité de faire le parcours de nuit avec des frontales. C'est une autre ambiance.
Comment s'est passée la transformation du champ ?
Ils se sont occupés de tout. J'ai tout fait comme une culture normale et au stade 6-8 feuilles, ils ont tout tracé à la craie puis passé la binette. Les 4,5 km de chemins ont été bouclés en un après-midi sur 3,5 hectares. Ils ne représentent que 5 à 8 % de la parcelle.
Les pertes ont-elles été indemnisées ?
Oui, mais je ne touche rien d'autre contre la mise à disposition de ma parcelle. L'objectif, c'est que les visiteurs deviennent, après le jeu, les clients de la boutique. On nous a annoncé entre 10 000 et 15 000 visiteurs pour l'été et, si cela marche, on continuera à l'automne sur les week-ends. Lundi 7 juillet, nous avons eu une centaine d'entrées par exemple. Et tous ne sont pas forcément passés par le magasin car après deux heures de parcours, ils étaient peut-être un peu pressés de partir. On réfléchit à des solutions : un coin buvette avec tables et chaises, des dégustations gratuites...
Qui les encadre dans le labyrinthe ?
Trois saisonniers étudiants. Moi, je passe juste voir s'il n'y a pas de gibier. C'est tout de même un changement de vie sur l'exploitation car il y a du monde toute la journée et il faut une présence à la boutique.
Une boutique où l'on trouve de tout...
Oui, nous proposons des produits d'un réseau de producteurs locaux. Bientôt, on proposera même du poisson, du pain et on mettra en place une rôtissoire le samedi matin pour nos poulets.