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Ferme de la Grande Mousse
« LE CONTACT DIRECT EST PRIMORDIAL »

Estelle Lory mène une vie tambour battant avec son exploitation et la vente des produits de la Grande Mousse à Briosne-lès-Sables. Au moment du 20e anniversaire de la fromagerie, l’éleveuse a aussi comme ambition de développer les portes ouvertes de la ferme pour valoriser son métier.

La fromagerie fête ses vingt ans. Peux-tu nous la présenter ?

Nous avons deux salariées à temps plein, Isa, responsable de la fromagerie, de toute la production et de la gestion des volumes, ainsi que Maëliss qui travaille au labo et s’occupe des livraisons. Pascaline, une autre salariée à mi-temps polyvalente sur toute l’exploitation, gère les réseaux sociaux. Nous faisons beaucoup de fromages frais, épicés notamment, affinés mais aussi faisselle, beurre, yaourts, etc...

Tu évoques les livraisons. Quels sont vos points de vente ?

On fait tout un circuit pour les GMS et les collectivités. On travaille avec des supermarchés à Mamers, St-Cosmeen-Vairais, Sainte-Jamme-sur-Sarthe, Torcé-en-Vallée, Sillé-le-Philippe, Bonnétable... On livre aussi yaourts, crèmes dessert, fromages blancs dans plusieurs collèges et écoles des environs y compris au Mans. Mais on vend aussi à la ferme le samedi matin de 9h à 12h30 et le jeudi de 10 à 18h, nos produits fromagers mais aussi les produits locaux de nos collègues, par exemple les œufs de Benjamin Cabaret de Bonnétable. Le but est que le client trouve son petit bonheur au bout de la longue - 500 mètres - et belle allée qui mène à l’épicerie !

Quelles sont les festivités prévues le 7 octobre ?

On fera un marché en présence des producteurs qui proposent leurs produits à l’épicerie. Il y aura aussi des animations avec des tours de tracteurs pour les enfants, des visites libres et guidées de l’élevage laitier, avec notamment la présentation de nos deux robots de traite. C’est l’occasion d’être transparent sur notre système. J’accueille d’ailleurs de plus en plus des groupes scolaires, associatifs pour montrer notre quotidien. Je m’aperçois que beaucoup de gens sont ignorants de notre métier. Le contact direct est donc primordial pour donner de la valeur à notre activité.

Sur quoi insistes-tu ?

Sur notre quasi autonomie alimentaire par exemple. On n’importe que la protéine pour nos cent vaches Prim’holstein. Tout le reste  -herbe, céréales, paille, foin- est issu de notre exploitation. On cultive maïs, blé, colza et orge sur une SAU de 170 hectares. Les jeunes couples se sensibilisent de plus en plus aux nouvelles pratiques agricoles. Ils sont en quête de qualité pour ce qu’ils donnent à manger à leurs enfants. Globalement, les a apriori sur l’agriculture conventionnelle tombent rapidement quand on explique notre travail, de plus en plus raisonné, de plus en plus connecté aussi. Certaines personnes sont encore surprises de voir que l’on ne trait plus à la main ! Que nous travaillons aussi avec des applications, des ordinateurs... C’est aussi une façon de recréer du lien entre les univers de chacun, car dans le passé, beaucoup avaient une grand-mère, un oncle ou un voisin agriculteur, ce qui est de moins en moins le cas. Les clients apprécient donc ce retour aux sources. Leurs sources finalement.

Quand a commencé ton histoire à la Grande Mousse ?

Avant d’en arriver là, j’ai fait un BTS productions animales à Sablé, j’ai continué mes études dans la Manche puis j’ai travaillé quatre ans comme contrôleur laitier dans l’Yonne et en Mayenne. Je me suis installée en 2006 à la suite de mes parents. Ils  avaient d’ailleurs aussi créé la fromagerie en 2003 et ma maman est encore derrière le comptoir. Je suis la quatrième génération sur la ferme et je m’occupe principalement de l’atelier élevage. Pour les cultures et l’alimentation des animaux, il y a aussi Thibault. J’ai monté une équipe de jeunes dynamiques dont je suis très contente !

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