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Le dernier aurochs sarthois
L'ancêtre de la vache, c'est lui. Au domaine de Pescheray, il reste un survivant. Un aurochs reconstitué bien sûr, car la race sauvage a disparu depuis belle lurette.
L'ancêtre de la vache, c'est lui. Au domaine de Pescheray, il reste un survivant. Un aurochs reconstitué bien sûr, car la race sauvage a disparu depuis belle lurette.

Le squelette de l'un d'entre eux fait partie de la collection du Musée vert au Mans. Découvert dans une cave à Pontvallain en 1947, c'était un aurochs, un vrai. Un de ceux, sauvages, qui peuplaient encore les forêts du Royaume des Francs, avant sa disparition totale au 8e siècle, victime de la chasse. Les bisons passaient, paraît-il, pour des bisounours à côté des mâles qui dépassaient allègrement les 1000 kg et les deux mètres de hauteur. Alimentant également toutes les fantasmagories avec ses cornes de plus d'un mètre, tournées vers l'extérieur. Les peintures aux grottes de Lascaux le représentent sur cinq mètres de long… Tout droit sorti de La guerre du feu, il est est le papa officiel de nos bovins domestiques. En 1933, deux frères biologistes, les Heck, également directeurs de zoos, l'ont ressuscité à force de croisements de bovins divers : Highland d'Ecosse, vache camarguaise, corse, taureau de tauromachie.