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Philippe Rossignol, viticulteur
A Parcé, le vin se lève

Petit vignoble mais grand succès local! Depuis cinq ans, on s’arrache les blancs et rosés de Philippe Rossignol, seul viticulteur du Sud-Ouest de la Sarthe.

Un petit coin de vigne pour des cuvées miraculeuses. Au bord d’une longue et plate ligne droite entre le Pôle santé du Bailleul et Parcé-sur-Sarthe, le vin renaît dans le Sud-Ouest d’un département davantage habitué à disserter sur ses fiertés des coteaux du Jasnières. Ce soir-là, au lieu-dit Les Pâqueries, on se fait une petite place entre voisins, amis et clients venus décompresser joyeusement autour d’un Chardonnay demi-sec aux doux arômes de poire. En 2016, au milieu de parcelles céréalières, Philippe Rossignol a commencé par exploiter 1 hectare de vignes sur les anciennes terres agricoles de sa famille. Un défi qui ne relevait pas d’une dinguerie car la première cuvée de 900 bouteilles avait déjà fait son effet. Et aujourd’hui, c’est sur 2,75 ha et environ 9000 pieds à Parcé mais aussi au Bailleul, qu’il produit des vins blancs et rosés tendres et fruités avec cinq cépages différents : Chardonnay, Chardonnay muscaté, Sauvignon gris, Merlot rosé sur le sol sableux et graveleux du Bailleul, et, depuis cette année, du Pinot Gris aux petits airs de Gewurztraminer. “Après une 2021 affreuse, 2022 a été une très bonne année, se réjouit le viticulteur parcéen, également maraîcher en bio au Champs du Verdet à Parcé. Et toutes les bouteilles, environ 11 000, sont parties essentiellement par le bouche-à-oreille. Je n’en ai même pas gardé pour la famille! Le vin a donc l’air de plaire… Mais je n’irai pas beaucoup plus loin car je suis sur un objectif de qualité, pas de production.”

 

Des pigeons au Sauvignon 


Les vendanges sont faites en famille et avec ses voisins puis les raisins vinifiés pendant environ trois semaines dans une dizaine de cuves. Une nouvelle pièce est en cours d’achèvement pour accueillir des barriques. “L’élevage en fût de chêne permet de juger l’évolution de son vin. Je suis notamment en train d’essayer du rouge pour moi. Mais nous sommes sur une zone IGP (Indication géographique protégée) et je n’ai pas le droit de faire du cépage d'appellation d’origine contrôlée comme le chenin.” Cette belle aventure est née grâce à une autre passion, les pigeons, et une rencontre dans le club colombophile de Trélazé (49) que fréquentaient également deux vignerons du Maine-et-Loire. “Ils m’ont tout appris, surtout le travail de terrain car la vigne ne se fait pas dans la cave, mais dans le champ. A Parcé, nous sommes sur des sols argilo-calcaires, comme en Champagne. Et sur des sols travaillés, ce qui permet de ne pas souffrir de la sécheresse.” L’hiver, Philippe applique des engrais verts et, arrivé au printemps, laboure les vignes. “ Pour le feuillage, je travaille avec des produits naturels. Et pour éviter les maladies du bois, je ne taille pas trop sévèrement.” Après les vendanges, les terres sont couvertes d’octobre à avril par de la féverole, fabacée idéale avant de semer des engrais verts. A l’heure de l’ébourgeonnage et alors que la floraison approche, le viticulteur de 42 ans ne se montre pas forcément optimiste pour la prochaine cuvée. “Dans ce secteur de la Sarthe, on est moins touché que dans le pays du Jasnières par les gelées. Mais nous traversons actuellement une météo à maladie! Cela a été humide lors de la première quinzaine de mai, c’est un temps favorable au mildiou. Il faudrait quand même une belle semaine pendant la floraison, sinon la grappe sera mal fécondée. Mais je ne suis pas démoralisé.” Le blanc et le rosé de Philippe Rossignol a en effet acquis sa petite réputation dans le canton. Et pas seulement pour son petit prix (5 euros la bouteille). Il ravira les palais au comice de Sablé-sur-Sarthe programmé sur la commune de Parcé le 6 août.

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