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FDSEA
Préserver l'élevage : une priorité

La FDSEA et les Jeunes agriculteurs rencontraient, ce lundi, les parlementaires et élus sarthois pour les alerter, entre autres, sur l’avenir incertain de l’élevage
dans le département. 

Les rendez-vous réguliers avec les représentants politiques sont indispensables pour le développement de l’agriculture et l’élevage sarthois. C’est sur l’exploitation laitière de Véronique et François Dupont, à Thorigné-sur-Dué, que la FDSEA et les JA ont choisi de recevoir les élus sarthois et leur parler de la régression de l’élevage et du risque qu'encourt la diversité et la richesse des productions et des paysages de notre département. C’est notamment l’élevage de bovins (viande et lait) qui est le plus impacté.  Depuis 2019, le département a perdu environ 27 000 bovins. Ce constat n’est pas nouveau mais il s’est accéléré et enraciné ces dernières années. Les responsables professionnels revendiquent des moyens pour stopper cette tendance.
« Les agriculteurs ne doivent pas être sacrifiés au nom de la lutte contre l’inflation » a indiqué Denis Pineau, président de la FDSEA, évoquant les diverses tentatives de la grande distribution pour contourner la loi Egalim. En effet, l’élevage est symbole de  passion mais aussi de sacrifices et une rémunération insuffisante peut faire rapidement basculer la balance vers l’abandon. Egalim 1 et 2 ont permis de remettre les pendules à l’heure et de sanctuariser une partie du revenu des agriculteurs. Après plus de 15 ans de déflation des produits agricoles, le consommateur, qui a bénéficié pendant des années d'une guerre de prix incessante, ne connaît plus la vraie valeur de l’alimentation et est déconcerté par les augmentations, d’autant plus dans le contexte économique actuel. Les élus sarthois ont été invités à faire pression sur le gouvernement afin qu'il cesse de céder à celle des GMS et qu'il fasse appliquer la Loi qu’il a lui-même mise en place. Les prix bas c’est la porte ouverte à des importations qui ne correspondent pas à nos standards de production « N’importons pas l'agriculture que nous ne souhaitons pas produire »,  c’est le message que martèlent  les responsables professionnels depuis de nombreuses années.


Assurer le renouvellement des générations
Lors de la rencontre, il a également été évoqué que la préservation de l’élevage passe par une transmission réussie. La future Loi d’orientation et d’avenir agricole a cette ambition. La FDSEA a rappelé que le futur texte ne doit pas être détourné pour ajouter des réglementations supplémentaires mais, au contraire, être un outil d’accompagnement pour rendre attractifs et faire découvrir les métiers de l’agriculture et de l’élevage, pour faciliter l’installation des jeunes agriculteurs, pour former les jeunes générations et assurer une formation continue, pour assurer la transition face au changement climatique et dans l’ensemble, donner les moyens de production nécessaires pour consolider les exploitations agricoles, préserver l’élevage et ainsi,  assurer la sécurité alimentaire de la France. « La situation géopolitique actuelle nous montre bien que la souveraineté alimentaire est la meilleure arme qu’un pays puisse avoir », a rappelé Denis Pineau.  

L’incontournable sujet de l’irrigation 
Lors de cette rencontre, l’irrigation et les autres moyens de production ont été évoqués. Sur ce sujet, Eric Loyau a souligné le fait que la disponibilité  des fourrages était un facteur limitant dans le maintien de l’élevage. « Pour sécuriser l’alimentation  de nos animaux, l’irrigation se présentera dans certains secteurs de notre département comme  une opportunité de sauvegarder nos productions animales ». Par ailleurs, « l’irrigation semble être un bon moyen d’assurer les futures installations, et créer de l’emploi » a complété Pascal Jousse.
En ce sens, Dominique Le Mèner, président du Conseil départemental de la Sarthe, présent lors de cette rencontre, a appuyé les enjeux sur l’eau du département : « Cette année, en matière d’irrigation, nous avons une configuration intéressante en Sarthe, mais l’avenir nous invite à réfléchir à de nouveaux moyens à mettre en place. C’est tous ensemble, élus, professionnels et collectivités que nous parviendrons à trouver des solutions afin de maintenir l’agriculture dans notre département ».

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