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Maïs ensilage
Quantité et qualité pour le cru 2023

A Souligné-sous-Ballon, le Gaec Bazoge débutait mercredi l'ensilage de 60 ha de maïs, destinés à l'alimentation des vaches laitières et taurillons. Un très bon cru tant en quantité qu'en qualité se dessine pour la ferme qui va reconstituer son stock.

« Sur ce secteur de terres légères, les maïs sont exceptionnellement hauts, et surtout avec une proportion de grain importante par rapport au volume de tige », constate Jean-Luc Bazoge. A Souligné-sous-Ballon, le Gaec Bazoge (3 associés), a déclenché l'ensilage de maïs la semaine dernière sur 2 ha pour faire la jonction « tout en assurant une transition » avec le stock de l'année dernière. « C'est plus tôt que la moyenne des dix dernières années, mais plus tard que l'année passée où nous avions eu du stress hydrique sur ces sols à faible réserve en eau », poursuit l'éleveur de vaches laitières (600 000 l/an) et taurillons. 

L'ensilage des 60 ha de maïs dédiés à cet effet sur la ferme a donc sérieusement commencé mercredi 23 août, avec une teneur en matière sèche estimée de 30%, une maturité idéale pour des tiges encore vertes. Les conditions de récolte sous un grand soleil sont très bonnes pour une qualité qui s'annonce optimale. 

Bonne fécondité en juillet

Pour le chantier, le Gaec Bazoge a fait appel à la Cuma de Souillé-la Guierche qui a mis à disposition une ensileuse Claas Jaguar 930 de 8 rangs, un chauffeur et une benne. En plus de la Cuma, trois exploitations du secteur sont venues en renfort avec leurs remorques ce mercredi.

L'ilôt de 18 ha, où l'ensileuse oeuvrait le matin, a été semé au 4-5 avril, précocement comme l'ensemble de la surface de maïs de l'exploitation, avec un mélange de deux variétés typées grain denté semi-précoces (indice : 330) et à grand gabarit « pour faire de la fibre ». Dans ce sol limoneux-sableux, le Gaec, qui ne dispose pas de l'irrigation, réduit la densité à 86 000 pieds/ha pour assurer un bon enracinement.

Le cycle du maïs a profité de très bonnes conditions cette année sur le secteur, avec « un peu d'eau dans les dix jours suivant le semis », optimisant la levée et le désherbage racinaire qui a suivi. Des pluies régulières ont permis ensuite d'éviter trop de stress aux plantes. « Nous avons eu peur lors du coup de chaud la première quinzaine de juin, mais un orage non violent a apporté 20 mm au bon moment pour casser le début de stress », se souvient Jean-Luc Bazoge. Les grands épis, accrochés aux tiges de 3 m de hauteur, témoignent d'une bonne fécondité au mois de juillet.

9 t de MS/ha de potentiel grain

Pour le Gaec, ce nouveau stock s'annonce prometteur, Jean-Luc Bazoge estimant le rendement (par expérience) à 16 t de matière sèche/ha, dont un potentiel grain de 9 t de MS/ha. Une bonne nouvelle pour l'exploitation qui recherche de l'amidon, sachant que « la moitié du stock est consommé par les taurillons, qui valorisent très bien l'amidon. » « Ce potentiel en quantité et qualité est rassurant car sera transformé en autant de kilos de lait et de viande (à condition que les prix du lait et de la viande ne baissent pas), ce qui viendra compenser aussi nos charges, notamment le prix de l'engrais uréique apporté au maïs, qui lorsqu'il a été acheté l'été dernier, avait doublé de prix comparé à sa base précédente. »

Pendant 8 jours, une transition de stock sera faite pour les animaux, en associant à l'auge 50% de volume de l'ancien, 50% de nouveau stock, « ensuite tout va être en frais. » Cette transition vers un ensilage frais puis avec une fermentation de 8-10 jours pourra impacter la production, laitière surtout, le Gaec étant habitué à gérer ainsi cette période de jonction. Il restera plus tard aux associés de conduire la récolte de 25 ha de maïs épi et une dizaine d'hectares de maïs grain.

 

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