DNC
Rigueur et sérieux pour préserver les élevages sarthois
Face à l'urgence sanitaire, la FDSEA de la Sarthe a mobilisé ses adhérents lors d'un webinaire d'information afin de faire le point sur la situation nationale et les menaces liées à la DNC, mais aussi revenir sur la problématique de la FCO .
Face à l'urgence sanitaire, la FDSEA de la Sarthe a mobilisé ses adhérents lors d'un webinaire d'information afin de faire le point sur la situation nationale et les menaces liées à la DNC, mais aussi revenir sur la problématique de la FCO .
Mercredi 29 octobre, les adhérents de la FDSEA ont échangé directement avec Laurent Saint-Affre, membre du Bureau de la FNSEA et responsable du dossier sanitaire, et ont obtenu un état des lieux complet et des éclaircissements sur les règles en vigueur.
DNC : l'impératif de la rigueur
Les échanges ont porté sur la Dermatose nodulaire contagieuse (DNC), dont le classement en catégorie A par l'Europe impose des protocoles drastiques. Laurent Saint-Affre a détaillé les actions et les règles qui découlent de cette classification. Un mot d'ordre est ressorti, martelé par le représentant national : « Au-delà de l'indispensable protocole sanitaire de prévention, le maître-mot reste la rigueur, surtout dans la gestion des déplacements d'animaux. Sans cette vigilance collective sur les mouvements, tous les efforts de biosécurité risquent d'être réduits à néant ; un seul mouvement non maîtrisé suffit. Pour freiner la propagation de la DNC et de toute autre maladie, la traçabilité et le sérieux dans la gestion des flux d'animaux sont donc le maillon essentiel. Il en va de la responsabilité de chaque éleveur ».
Vaccination : l'export, un enjeu crucial
La question de la vaccination en masse, pourtant techniquement possible, a logiquement fait l'objet d'un débat. Le problème est que le choix de vacciner est directement lié à des enjeux économiques majeurs, notamment l'exportation. Le choix de vacciner uniquement en zones réglementées est une décision stratégique : certains pays importateurs refusent d'acheter des animaux ou des produits (comme les fromages de Savoie, temporairement interdits d'importation par l'Angleterre) issus de zones vaccinées, car cette pratique pourrait masquer la circulation du virus. Pour préserver les marchés à l'exportation ou retrouver rapidement un statut « indemne de maladie », les autorités ont donc privilégié une gestion stricte.
Le seul levier pour contenir un foyer et éviter de compromettre l'avenir commercial des filières d'élevage, reste l'application d'une rigueur absolue dans le déplacement des animaux. Une rencontre est prévue avec le préfet mardi 4 novembre pour l'alerter sur l'ensemble de la situation sanitaire.
Dernière minute : reprise des exportations dès le 1er novembre
Depuis le 18 octobre, des mesures strictes -qui devaient expirer le 4 novembre- ont permis de stabiliser la situation sanitaire dans le pays : aucun nouveau foyer de DNC n’a été déclaré en dehors des zones réglementées, confirmant l’efficacité de la stratégie sanitaire en France. Annie Genevard, ministre de l’Agriculture, a donc annoncé le 30 octobre la reprise anticipée des exportations de bovins à compter du 1er novembre, sans préjudice des règles qui restent applicables en zone réglementée. Cette réouverture des exportations s’effectuera dans des conditions sanitaires maîtrisées, avec la mise en œuvre d’une surveillance renforcée des rassemblements bovins. Pour Patrick Benezit, président de la FNB « cette réouverture anticipée de l’export est une victoire pour les éleveurs bovins ».