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Charolaise
Transmission réussie au Chemin des blanches

À Jauzé, Maxime Couillard a ouvert les portes de son élevage aux adhérents du Sebrac, le 28 juin. L’occasion pour le jeune installé de parler de transmission et de ses pratiques, lors d’un focus sur la complémentation minérale.

Mercredi 28 juin, l’association Charolais Sarthe a invité ses éleveurs adhérents à une journée portes ouvertes sur l’exploitation de Maxime Couillard, à Jauzé. L’occasion pour le jeune agriculteur installé début 2021 de parler de son parcours à l’installation et la transmission par son cédant, Jacques Royer, après un point conjoncturel par Delphine Breton, conseillère viande bovine à la Chambre d’agriculture.


Cotations à la hausse
Ce début d’été est plutôt positif pour nos éleveurs allaitant avec des cotations d’animaux à la hausse -en juin, 5,53 € le kilo vif pour les broutards charolais U de 450 kg vif soit +5 % par rapport à 2022 et +43 % par rapport à 2021, 3,10 € le kilo vif pour les femelles charolaises U de 400 kg vif soit +3 % par rapport à 2022 et +20 % par rapport à 2021- et un début de saison d’herbe plus poussant que la normale. « Le contexte est favorable à l’augmentation de la valeur du cheptel et donc à la transmission », déclare Delphine Breton.
Une bonne nouvelle pour le département où la décapitalisation en bovins viande se poursuit à un rythme rapide. Pour Maxime Couillard et Jacques Royer, la transmission est déjà (bien) faite, avec la création de l’EARL le Chemin des Blanches le 1er janvier 2021. Le jeune éleveur a repris l’exploitation -dont le cheptel est inscrit au Herd Book Charolais depuis 1947- en renouvelant le tracteur de tête en 2021 puis le télescopique en 2023, et en embauchant un salarié et un apprenti. Le système naisseur de 50 vaches charolaises, 4 poulaillers de Loué et 180 ha de SAU pratique le 100 % IA et la transplantation embryonnaire et vise un vêlage à 2 ans. Au total, Maxime Couillard aura apporté 140 000 € dont 100 000 € d’apport personnel dans son projet de reprise. Il commercialise aujourd’hui ses génisses et ses vaches en
label Boeuf Fermier du Maine à respectivement 34 mois et 5,2 ans d’âge moyen.


Complémentation minérale
Le syndicat sarthois de la race charolaise a également fait un focus technique sur la complémentation en minéraux, avec l’appui de la société Neolait. Pour Maxime Couillard, l’apport de minéral se raisonne régulièrement au cours de l’année. « A mon installation, j’ai eu un souci de reproduction car je n’avais pas minéralisé assez tôt. Moi qui suis en 100 % IA je ne dois pas me louper ! » Sur l’EARL, en hiver, le minéral est mélangé sous forme de semoulette à la ration des vaches et génisses, composée d’ensilage d’herbe, de foin à volonté et d’1 kg de farine de triticale. Le produit, riche en oligo-éléments, est apporté à raison de 150 g par jour et par tête en période de reproduction (les vêlages sont groupés de septembre à décembre), puis abaissé à 120 g ensuite. L’enjeu : assurer une bonne croissance du foetus et le bon démarrage de la lactation ou encore améliorer la qualité du colostrum. Pour Maxime Couillard, la différence a été flagrante en termes de réussite des IA dès le 2e hiver. « Le minéral mis est un investissement aussi sur le poids des veaux derrière », estime l’éleveur, qui a vendu cette année 20 broutards de 320 kg de moyenne à 7 mois d’âge.


Un bolus au pâturage
En période de pâturage, d’avril à novembre, l’éleveur a fait le choix du bolus Neolait, une forme de minéralisation à diffusion lente. Donné le jour de la mise à l’herbe, le bolus ingéré couvre pendant plusieurs mois les besoins des animaux au pré. « On le fait à deux en bloquant tous les animaux au cornadis. L’avantage par rapport au seau, c’est que l’on est sûr qu’elles l’ont pris ; un seau peut être mal placé, elles n’y vont pas s’il fait trop chaud, etc. » Une pratique qui rassure donc les éleveurs et sécurise la conduite des reproductrices.
 

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