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La ferme Holstein Sarthe garde son haut potentiel

Les adhérents du syndicat sarthois de la race Prim'holstein se sont réunis en AG le 12 mars, à Vaas. L'occasion de dresser le dernier bilan génétique des éleveurs et de mettre à l'honneur le cheptel du Gaec Boulard.

L'assemblée générale du syndicat sarthois de la race Prim'holstein s'est tenue à Vaas, mardi. Une cinquantaine d'adhérents se sont réunis autour du président Joachim Pasquier, qui a salué " une bonne dynamique avec un nombre d'adhérents stable ", aux côtés des partenaires de la journée notamment Seenovia et Agri Négoce.

Les résultats économiques de nos éleveurs sur la période 2022-2023 sont, d'après Seenovia, encourageants avec une augmentation globale de la production -malgré un maïs 2022 à la qualité aléatoire- qui atteint 8 400 l de lait par vache (+100 l pour 90 VL en moyenne), des TB de 43,3 et TP de 33,8. Le cheptel sarthois progresse sur la santé de la mamelle, avec un taux cellulaire moyen en baisse à 189, et sur l'âge au vêlage qui perd un mois, soit 28 mois.

L'accent mis sur les fonctionnels

Le bilan génétique de Prim'holstein France (à date d'un an également) traduit toujours un très bon niveau du département, avec un Isu moyen sarthois pour les vaches de 129 contre 125 pour la France, l'écart se creusant encore pour les génisses (149 contre 144). " Le gros point fort de nos élevages est tout ce qui est fonctionnel : santé de la mamelle, reproduction et longévité ", souligne Jean-Paul Mette, technicien chez Prim'holstein France. Le niveau de production reste " un peu en dessous de la moyenne française malgré un niveau génétique supérieur, ce qui peut s'expliquer par davantage d'élevages herbagers extensifs ou bio sur le département. " Les notes de pointage rendent bien compte de ce travail réalisé sur les fonctionnels, avec une note globale de 82,6 légèrement supérieure aux moyennes régionale et nationale.

Des sarthois dans le top 100

L'AG a été aussi l'occasion de révéler le palmarès des meilleurs élevages sarthois. Sur la note globale de pointage, Jean-Bernard Garreau, de Fontenay-sur-Vègre, se classe 35e national (86,5), suivi par l'EARL Bulot, à Rouperroux-le-Coquet et le Gaec de la Trébière à Congé-sur-Orne. Au palmarès du meilleur Isu, cinq éleveurs sarthois se classent dans le top 100 national avec des Isu situés entre 146 et 159, le Gaec Brilland, de Saint-Jean-de-la-Motte, en tête (8e rang). Le Gaec Ferme de la Brenaille, à Montaillé et l'EARL Bulot se distinguent dans le top 100 sur l'index de morphologie. En lait brut cette fois, les élevages en robots semblent dominer, avec 2 élevages à plus de 11 000 l : le troupeau de Sanders à Saint-Symphorien, et le Gaec de la Hutte à Chenu. 

Des taux en progression

Tous ces critères mettent en avant le travail d'élevages très différents, comme le Gaec Cochard, à Lavaré, qui se place premier sarthois en TP (34,1) comme en TB (43,7). " L'évolution génétique en production depuis dix ans, qui se traduit par une augmentation des taux, est spectaculaire ", observe Jean-Paul Mette. Sur son point fort, la santé de la mamelle, la Sarthe compte six élevages dans le top 100 français, avec en tête la SCEA des Coteaux et son éleveur Sébastien Durant, de Courdemanche, tandis que le Gaec Belherbage, à Challes, se distingue sur le critère du lait par jour de vie. La Sarthe compte en 2023 11 grandes laitières dont Daphnée, propriété de Vincent Cosson (Gaec de la Trébière) classée 33e française à 126 622 kg de lait en 9e lactation.

Révision de l'ISU en 2024

Jean-Paul Mette en a profité aussi pour détailler l'adaptation imminente de l'Isu pour avril 2024. " La nouvelle méthodologie d'indexation (single step) mise en place en avril 2022, prévoit un rattrapage du progrès génétique ", rappelle-t-il. La formule d'Isu verra donc sa base mobile ajustée de -8 points pour corriger le progrès génétique gagné. De nouveaux caractères officiels vont être intégrés sur la santé du pied avec une synthèse (STPI) et 2 demi-synthèses : lésions infectieuses (SLI) et lésions mécaniques (SLM), sans compter 7 index élémentaires. " La réponse à la sélection pour ces caractères sera faible, avec une héritabilité de 0,10 maximum, mais ils restent intéressants ", prévient l'expert. La santé du pied pèsera pour 6% dans le nouvel Isu 2024, qui donnera aussi plus d'importance à la production et la vitesse de traite, moins à la reproduction, la santé de la mamelle et la longévité. Au-delà de ces changements, l'Isu devrait encore évoluer d'ici quelques années avec l'intégration d'une notion d'apparentement, la gestion de la fréquence des gènes d'intérêt (dont le sans corne), et l'ajout de nouveaux caractères, de santé (notamment l'acétonémie), de morphologie, ou encore un index sur la production de méthane.

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