Lait
Revalorisation du prix pour les producteurs Bel
L'APBO et Bel ont annoncé, le 16 décembre, leur nouvel accord sur prix et volumes pour 2026. La dynamique en faveur d'une juste rémunération se poursuit, mais aussi pour la décarbonation des élevages, qui se veut source de valeur ajoutée.
Lors d'une conférence de presse commune le 16 décembre, l'APBO (association des producteurs de Bel de l'Ouest) et la laiterie Bel ont annoncé leur nouvel accord sur les prix et volumes, le 9ème consécutif, portant sur l'année 2026. Le président de l'APBO depuis avril dernier, Yoann Lézé, éleveur mayennais de 80 vaches laitières, a salué un accord " dans la continuité ", pour les 640 éleveurs engagés qui peuvent ainsi " se projeter sereinement. " " La signature de cet accord après d'intenses négociations est une fierté pour Bel, a déclaré Anne-Sophie Carrier, directrice générale de Bel France. Dans une conjoncture laitière tendue, il apporte de la sécurité en s'inscrivant sur le long terme, apportant ainsi une vision commune, la confiance et l'innovation. "
500 €/1000 l pour le lait conventionnel
L'accord APBO-Bel pour 2026 se caractérise par une meilleure prise en compte de l'évolution des charges de production, via l'Ipampa, dans la méthode de calcul du prix de base ; il inclut une revalorisation de la part de la main d'oeuvre de +6,90 €/1000 l, une prime conjoncturelle de +4,48 €/1000l " en soutien aux éleveurs face aux difficultés climatiques et sanitaires auxquelles ils sont confrontés depuis plusieurs mois ", ainsi qu'une prime moyenne estimée à +17 €/1000 l liée au programme Mon BB lait Durable lancé le 1er juin dernier. Le prix moyen projeté Mon BB lait Durable 38/32 du lait conventionnel s'élève donc pour 2026 à 500 €/1000 l (+15 €/1000 l par rapport à 2025), soit 483 €/1000 l incluant une prime de 17 €/1000 l, touchée par tous les éleveurs, liée à l'alimentation sans OGM et l'accès des vaches aux pâturages, et 17 €/1000 l de prime Mon BB Lait Durable.
Le prix du lait bio bénéficie aussi d'une revalorisation de la main d'oeuvre et d'une prime conjoncturelle, ainsi que la reconduction de la prime pour la certification environnementale CE2 et une prime pour le levier autonomie protéique, pour un prix moyen projeté à 570 €/1000 l.
Les besoins de Bel étant en augmentation en 2026, l'objectif de collecte est fixé à 440 millions de litres, soit une progression +9 millions de litres. Bel continue d'investir dans ses usines, avec notamment 60 millions d'euros dédiés à une nouvelle ligne de Babybel dans l'usine de Sablé-sur-Sarthe, pour un objectif de production de +10 000 t, dont la mise en route est prévue en mai 2026.
Rémunérer la décarbonation
Le partenariat entre l'APBO et Bel poursuit aussi son objectif de transition pour la décarbonation des exploitations. Le nouveau programme Mon BB lait Durable, lancé en juin dernier, construit autour de 8 nouveaux leviers dans la continuité du travail de transition initié en 2020, se veut un nouveau cap franchi. Les producteurs, qui fournissent déjà un lait issu de vaches ayant accès aux pâturages au moins 150 jours par an et nourries avec une alimentation sans OGM (moins de 0,9%) " ont désormais la possibilité d'obtenir une valorisation économique en choisissant un ou plusieurs leviers d'action. En décembre 2024, ces primes additionnelles dépassent les prévisions en atteignant 16,50 €/1000 l ", a indiqué Simon Bonnet, Directeur achats amonts laitiers chez Bel, rappelant que " 60% de l'empreinte carbone de Bel provient des exploitations ". Le programme enregistre déjà un taux d'engagement de 93% d'adhérents, dont les 4 principaux leviers actionnés sont : la couverture du sol, l'autonomie protéique, zéro déforestation et alimentation locale, maintien et implantation de haies. Les producteurs de Bel gardent une dynamique positive -bien que moins forte que les années passées- avec 24 jeunes installés sur 2025.